Psychothérapie analytique
Psychothérapie qui s’appuie sur les principes théoriques et techniques de la psychanalyse, sans être allongé sur le divan.
Thérapie de groupe
Le traitement en groupe de psychothérapie permet de soutenir votre élaboration dans le contact avec les autres participants. Le groupe est multivoix, il offre un travail direct dans son rapport à l’autre.
R. Kaës emploie le terme de « coopérative psychique » afin de désigner le travail qui s’y effectue. Votre parole est à la fois ce qui peut être entendu par l’autre et en même temps qui fait lien social.
Les « autres » sont impliqués dans la formation de l’être humain (désirs, identifications, transmissions culturelles, lien social, différenciation, processus d’individualisation …).
Le rapport à l’autre est au fondement de la construction de l’être humain (altérité fondatrice).
Concrètement :
- Le travail en groupe consiste en démêler le tien du mien
- Le groupe comme enveloppe contenante (D. Anzieu) : quand vous traversez des moments douloureux, un groupe peut offrir un appui, un accueil, et permettre à chacun d’élaborer ensemble
- L’effort important que chaque personne fait pour rentrer dans le monde de l’autre
(premier temps de thérapie) - Le développement de l’estime de soi (regard des autres)
- Chacun apporte son angle de lecture, son expérience dans une dynamique de partage
- La sollicitation de certains aspects de la personnalité qui ne se manifestent qu’en groupe
- L’expérience de « progrès » sans être au détriment des autres mais dans un lien social
- Les processus de changements, rendre conscient les phénomènes de groupe afin de se les réapproprier
- Un accès à l’inconscient
Thérapie corporelle par la Relaxation
Deux raisons principales :
- Soit obtenir un effet momentané de repos, de détente, et de plaisir (action immédiate, gestion du stress, relâchement du corps),
- Soit dans un but thérapeutique et entraîner un mieux-être durable (c’est la découverte de l’histoire affective révélée par les tensions et les sensations).
Exemple de la «madeleine de Proust» qui, à partir d’une sensation émouvante, fait surgir des souvenirs et permet des prises de conscience.
Généralement, un corps au repos est un esprit au calme ; au commencement de notre vie l’inactivité prend un temps considérable. Parfois, certains auront besoin de bouger, d’être mobilisés, de mettre en mots leur vécu, leurs pensées… le mouvement fait aussi partie du temps de relaxation.
Nous pouvons entrer en communication avec nous-même soit par le repos, par l’immobilité, soit par le mouvement. Mettre le corps en mouvement ou au repos, c’est mobiliser autrement l’esprit, nous sollicitons la mémoire du corps.
Les thérapeutiques corporelles sollicitent une meilleure connaissance de soi et une prise de conscience de soi entre le fonctionnement somatique et psychique. La mémoire corporelle fait revivre des sensations qui par l’intermédiaire des mots ou maux permettront de faire des liens avec la pensée. Cette approche thérapeutique permet aussi de travailler sa présence à soi grâce aux ressentis corporels.
Dans la relaxation, le corps passe par différentes étapes : corps sentant et réagissant, corps pensant et parlant.
Différentes méthodes peuvent être proposées : travail autour de la respiration, travail statique allongé ou assis, travail dynamique, travail autour de l’imaginaire et de la mentalisation.
Indications à la relaxation : post-traumatisme (travail sur la mémoire corporelle), trouble dans le schéma corporel (vécu du corps transformé, suite à un accident, une chirurgie…), besoin d’une gestion de stress lors de la préparation à un examen, à un oral, lors d’une situation stressante (le travail sera axé sur l’anticipation), les maladies dites psychosomatiques notamment en dermatologie comme l’eczéma ou le psoriasis, etc.
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing )
EMDR signifient « Eye Movement Desensitization and Reprocessing » c’est-à-dire Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires.
Comment fonctionne cette thérapie ?
L’action du traitement adaptatif de l’information se base sur l’Intégration Neuro-Emotionnelle.
En effet la thérapie EMDR utilise une stimulation sensorielle bi-alternée (droite-gauche) qui se pratique par mouvements oculaires. Le patient suit les doigts du thérapeute qui passent de droite à gauche devant ses yeux, ou des stimuli auditifs ou encore des stimuli tactiles.
Cette thérapie peut permettre de résoudre ou d’améliorer des perturbations émotionnelles et des croyances négatives provenant d’un ou plusieurs vécus traumatiques. Elle peut permettre non seulement une résolution des symptômes d’ESPT (état de stress post traumatique), mais aussi de travailler sur un état de mal-être plus global comme par exemple un sentiment de mésestime.
Qu’est-ce qu’un trauma ?
Différentes définitions sont complémentaires : « Evénement hors de l’expérience humaine normale, et qui met la vie du sujet en jeu » (DSM IV). Cet événement traumatique se produit quand la personne se trouve en danger d’être blessée physiquement, ou assiste à une situation de cet ordre (impact psychique) et à une réaction de peur et d’impuissance.
Il nous semble préférable de définir le trauma « non par le caractère horrible de ce qui s’est passé, mais par rapport aux effets sur la personne ».
Parfois le trauma n’est pas unique. Des personnes peuvent avoir un parcours de vie traumatique qui s’inscrit sur plusieurs années, nous parlons alors de « traumatisme développemental ».
Les séquelles de traumatisme(s) portent atteintes tant à la santé physique que mentale de la personne, à ses relations, à sa situation professionnelle mais aussi à son propre développement. (Livre de Carol Forgash et Margaret Copeley)
Le principe : « Si un événement douloureux a été mal “digéré” parce que trop violent, explique le psychiatre David Servan-Schreiber, les images, les sons et les sensations liés à l’événement sont stockés dans le cerveau, prêts à se réactiver au moindre rappel du traumatisme. Le mouvement oculaire débloque l’information traumatique et réactive le système naturel de guérison du cerveau pour qu’il complète le travail. » (définition psychologie.com)
La thérapie EMDR demande une connaissance de l’histoire de la personne et qu’un lien de confiance s’établisse.
En tant que psychanalyste, cette approche me semble permettre une remise au travail des processus originaires (corps, sensations, émotions), des processus primaires (mise en image) et des processus secondaires (la mise en sens), en stimulant le lien associatif.
D’où vient cette thérapie ?
Francine Shapiro, psychologue américaine résidant en Californie, actuellement Senior Research Fellow du Menlo Park Research Institute – l’École de Palo Alto, a trouvé en 1987 un moyen simple de stimuler un mécanisme neuropsychologique complexe présent en chacun de nous, qui permet de retraiter des vécus traumatiques non digérés à l’origine de divers symptômes, parfois très invalidants.
Depuis, cette technique, souvent offerte en complément d’une thérapie classique, s’impose comme une méthode efficace qui, même en cas de symptômes post-traumatiques majeurs, permet d’accélérer le processus de guérison.
Depuis près de de 30 ans, la thérapie EMDR a montré son efficacité à travers de très nombreuses études scientifiques contrôlées mises en place par des chercheurs et cliniciens du monde entier.
Elle est principalement validée pour le trouble de stress post-traumatique (TSPT), qui est la dénomination scientifique de ce qu’on appelle aussi le psychotrauma.
A ce titre, la thérapie EMDR est recommandée, entre autres instances publiques nationales et internationales, par :
- La Haute Autorité de Santé depuis Juin 2007, pour l’état de stress post-traumatique (ancienne dénomination du TSPT) ainsi que pour les comorbidités souvent associées (dépression, risque de suicide, dépendance vis-à-vis de drogues ou de l’alcool, etc.). Cf. Guide-Affection de longue durée : Affections psychiatriques de longue durée, Troubles anxieux graves, page 17.
- L’Organisation Mondiale de la Santé depuis 2013, cf. Guidelines for the Management of Conditions Specifically Related to Stress, pages 37-39.
- Un rapport Inserm de Juin 2015 fait un état des lieux de la validation de l’efficacité de l’hypnose et de l’EMDR Evaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose.
Pour plus d’explications sur cette thérapie, vous pouvez consulter : Entretien avec Francine Shapiro : aperçu historique, questions actuelles et directions futures de l’EMDR, article de 2009 qui balaye la thérapie EMDR depuis sa découverte jusqu’aux dernières recherches.
Pour qui ? pour quoi ?
A tout âge de la vie, nous adaptons notre technique thérapeutique tant à l’enfant, qu’à l’adulte ou la personne âgée.
« Il n’y aurait pas à proprement parler de contre-indication à suivre une psychothérapie EMDR, ce qui est nécessaire, et qui vaut pour l’ensemble des méthodes utilisées, c’est l’aptitude du professionnel dans la prise en charge du patient, ainsi que dans l’application de cette méthode psychothérapeutique » (ifemdr.fr).
Où me suis-je formée ?
Je me suis formée à l’institut français d’EMDR, la formation m’a été dispensée par Martine Iracane-Coste (deux niveaux).
Vous pouvez vous connecter sur le site afin d’obtenir de plus amples explications (http://www.emdr-france.org/#), mais aussi les appeler (01-83-62-77-71).